Depuis longtemps un débat scinde les entreprises : le place des émotions au travail. Deux écoles de pensées s'affrontent à ce sujet. Ceux qui pensent que les émotions doivent rester au placard. En effet, dans la vie d'entreprise, les salariés doivent être d'humeur égale : gage de sérieux et de professionnalisme. D'autres, pensent qu'il est important d'exprimer ses émotions pour favoriser l'échange et l'esprit d'équipe. Les émotions (positives) sont alors perçues comme des vecteurs d'engagement et de réussite du groupe.
Dans les deux cas, il semble que l'éducation émotionnelle soit un enjeux majeur afin que chacun trouve sa place dans l'entreprise en se sentant bien et écouté.
Voici quelques conseils pour apprendre à gérer les émotions de vos collaborateurs :
1. Savoir ce qu'est une émotion !
Quand on parle d'émotion, on peut rapidement tomber dans le stéréotype de la personne sensible à qui il est difficile de parler de peur qu'elle soit submergée par ses émotions débordantes. En vérité, les émotions sont une réaction psychophysiologique normale en réponse à un stimulus. Elles sont réellement utiles car elles donnent des informations importantes sur le système de valeurs d'une personne, ses limites et son univers intérieur. Bien manager un collaborateur passera donc par la connaissance et la compréhension des émotions.
2. Accueillir l'émotion
Nommer une émotion revient à neutraliser ses effets ! Votre collaborateur est furibond, crie, il est clairement en colère. Il est inutile de surenchérir au risque d'envenimer davantage la situation. Au contraire, accueillez l'émotion : "je vois que tu es en colère", "je comprends que tu es en colère, souhaites-tu qu'on en parle?" Il est important d'aborder votre collaborateur avec bienveillance et calme afin d'engager une discussion constructive.
3. Recherchez la cause, et la cause de la cause
Après avoir accueilli l'émotion de votre collaborateur, il est important de bien comprendre quel événement a déclenché l'émotion. Il y a une cause superficielle et une cause profonde. En règle générale, la cause superficielle est le stimulus déclencheur (par exemple, une remarque, un mail, une conversation) et la cause profonde est intrinsèque à la personne, repose sur ses valeurs personnelles (sentiment d'injustice, sentiment de ne pas être écouté, ect). Il est possible qu'une fois la cause superficielle détectée, vous ne souhaitiez pas aller plus loin dans la recherche de la cause profonde. Cela est bien normal puisque cela revient à entrer dans l'intimité de votre collègue, c'est donc légitime de vouloir s'arrêter là. Toutefois, vous devriez inviter votre collaborateur à y réfléchir. Par exemple, je comprends que ce mail t'as mis en colère parce que tu ne t'attendais pas à cette réponse. Penses-tu qu'il y ait une raison plus profonde qui expliquerait cette réaction ?
Ainsi, vous pourrez accompagner vos collaborateurs dans la gestion positive de leurs émotions au travail afin que ces dernières soient bien une force et non une entrave à la bonne communication nécessaire en entreprise !
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